Indonésie : 34 enfants ont été engloutis lors de la liquéfaction du sol de leur camp de vacances chrétien

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Mise à jour du lundi 8 octobre 2018 : Le bilan serait désormais de plus de 200 enfants et adolescents morts dans ce camp de vacances.

34 enfants, une église, 1700 maisons... Plusieurs quartiers ont été littéralement engloutis lors de la liquéfaction du sol à proximité de Palu.

En Indonésie, après le tremblement de terre de magnitude 7.5, dont les violentes répliques ont terrifié la population,  c’est un tsunami, avec des vagues successives de 6 mètres de hauteur, qui a plongé les habitants dans le chaos. On parle pour le moment de 1234 morts, mais plus de 2 millions de personnes sont affectées par ce désastre. Certaines zones sont encore coupées du monde.

Au sud de Palu, le sol s’est liquéfié. Sous la force des secousses, le sol s’est comporté comme un liquide, ne pouvant plus soutenir les constructions.

« Lorsque la liquéfaction se produit, la résistance du sol diminue et la capacité portante d’un dépôt de sol constituant la fondation des bâtiments et des ponts se réduit significativement en provoquant le basculement ou la flottaison de l’ouvrage. Le sol liquéfié exerce également une pression plus élevée sur les murs de soutènement, qui peuvent à leur tour causer l’inclinaison ou le glissement de ces derniers. »

Des quartiers entiers ont été engloutis. Dans l’un d’eux, 1700 maisons ont disparu sous la boue. Une église a été ensevelie sous la boue et les débris. Des enfants, qui faisaient un camp d’étude biblique, ont été engloutis par la terre. Aulia Arriani, porte-parole de la Croix Rouge indonésienne, raconte :

« C’est dévastateur. [...] Mes volontaires ont trouvé 34 corps… des enfants qui faisaient un camp biblique. »

Il est question de « destruction généralisée » : bâtiments écroulés, réseaux électriques indisponibles, voies de communications submergées ou détruites, aéroport fermé, ponts effondrés... Des glissements de terrain provoquent des dégâts considérables. Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole de l’Agence nationale d’atténuation des catastrophes, rapporte :

« Nous ne savons pas combien de victimes pourraient être enterrées là-bas, on en estime des centaines. »

Les cadavres retrouvés sont enterrés dans d’immenses fosses communes afin d’éviter toute contamination. Il est impossible d’attendre l’identification des victimes par les familles.

Les autorités craignent une hausse considérable du nombre de morts au fur et à mesure que les connexions seront rétablies entre les régions éloignées. Les équipes de secours sont encore dans l’incapacité de se rendre dans certaines zones, comme l’indique Rafiq Anshori qui dirige les opérations de la Croix-Rouge à Palu.

« Le nombre de victimes va augmenter parce que les chiffres donnés par le gouvernement ne concernent que le district de Palu, pas celui de Donggala et Sigi. Jusqu’à maintenant, nous avons du mal à nous coordonner avec les équipes de secours dans ces zones-là parce qu’il n’y a pas de réseau et nous n’avons pas de radio. J’ai essayé d’aller en voiture à Sigi par la route principale mais j’ai dû abandonner. La route est complètement détruite. Avec une voiture normale, ce n’est pas possible. J’ai eu accès à des rapports de volontaires présents dans les hauteurs de Sigi : la situation là-bas est inimaginable. Ces zones sont très isolées. Palu est la ville la plus centrale, la coordination des secours est plus facile. Mais à mon avis, la situation à Donggala et Sigi est bien pire encore qu’à Palu. »

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La rédaction

Crédit image : Frans Delian / Shutterstock.com


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